Clém à Bora Bora

Mardi 8 octobre 2008, aujourd’hui je suis off. Josselin m’a proposé de sortir en ville et de me faire visiter un peu l’île. Je saisi l’occasion.

Nous prenons donc le bateau (et oui, ici pour aller en ville, il faut prendre le bateau) et nous dirigeons vers Vaitape. En chemin, Joss me préviens que « ville » est un bien grand mot. En effet, la commune à beau être la plus grande de l’île, elle n’est guère plus grande qu’un village de métropole. Le tour est vite fait et il ne sert d’ailleurs à rien de s’y attarder car Vaitape n’a rien de très attirant et d’attrayant.

Nous faisons donc du stop jusqu’à la pointe Matira réputée pour sa plage. Arrivé là-bas, je comprends d’où cette plage tient sa réputation : un sable d’un blanc immaculé, des cocotiers et une eau quasi incolore. C’est face à se cadre magique que nous prenons notre repas dans un snack. Ici, pas besoin de poster mural en guise de décoration ! MacDo n’a qu’à bien se tenir !

Après une bonne nuit de sommeil (c’est la première fois que je fais plus que le tour de l’horloge), je suis fin prêt pour commencer ma première journée de stage.

Je découvre donc peu à peu le travail qui sera le mien ces prochains mois.

Pendant le repas, Seb m’apprend que l’après midi même, nous sortons dans le Pacifique pour aller voir les Baleines à bosse. Pince moi, je rêve ? Ca fait 24h que je suis là, 24h que j’en prends pleins les yeux, 24h que mon cerveau essaie tant bien que mal de réaliser que tout est réel…et voilà que j’apprend qu’on va voir des Baleines à bosses ! Invraisemblable.

Et pourtant si ! Nous voilà donc en route vers le Pacifique. Et la rencontre a lieu. Nous croisons le chemin de 3 Baleines à bosses adultes. Toutes les 10-15min, elles refont surface pour respirer. Nous pouvons alors admirer leur taille impressionnante et leur nageoire caudale. Puis elles disparaissent à nouveau dans les profondeurs océaniques.

Dans une vie, on fait un grand nombre de rencontres. Mais il est parmi elles, des rencontres hors du commun qu’elles soient humaines ou non. Des rencontres qui vous marquent au plus profond et donnent à votre vie une dimension nouvelle. Bien qu’éphémère, la rencontre avec des Baleines est de ce genre. On ne saurait identifier le changement en question. On en prend juste conscience.

A l’aéroport de Bora, Sébastien, mon maître stage est venu me chercher. Il nous fait prendre la navette de l’hotel qui nous conduira jusqu’à mon prochain chez moi : l’hôtel Méridien situé sur le Motu Piti Aau.

La traversée en bateau continue de m’assommer.

Au bout de 10 min, apparaissent les premiers bungalows sur pilotis puis l’hôtel Méridien. Le cadre est tout simplement magnifique et offre un angle de vue exceptionnel sur le mont Otemanu, dont le profil apparaît en lame de couteau.

Seb me conduit jusqu’à mon logement et m’invite ensuite à faire une visite des lieux ainsi qu’une présentation du personnel et des tortues. En passant dans les allées, j’ai l’impression d’évoluer dans une carte postale ou dans une piscine où on aurait reconstitué le milieu des îles tropicales. D’ailleurs, vu l’atmosphère chaude et humide qu’il règne ici, j’opte plutôt pour la piscine ! Dès lors, je n’ai qu’une hâte : mettre des tongs et enfiler un short de bain ! Mais comme mon sac est resté à Los Angeles, je dois supporter mes chaussures de rando et mon pantalon. Autant vous dire que c’est l’étuve ! (pour info mon sac est arrivé à l’hôtel le lendemain matin !)

C’est aussi l’occasion de croiser le personnel que Seb me présente. J’essaie tant bien que mal d’intégrer le maximum de prénom et de visualiser les visages. Mais avec la chaleur et la fatigue accumulée pendant le trajet, mon cerveau est en compote et ma mémoire semble Fiu. Après tout j’aurais cinq mois pour m’y faire à tout ce petit monde.

Dernière étape de la journée, Seb me montre les tortues dont je vais m’occuper ces cinq prochains mois. Je manque de superlatif pour les décrire. En tout cas je ne suis pas étonné qu’elles fussent considérées comme des animaux sacrés. A les voir nager dans cette eau bleu turquoise et translucide, elles prennent vraiment des allures de déesses. Regrettable que certains ne voient en elles qu’un morceau de chair dans une assiette !

Vendredi 3 octobre 2008, aux alentours de 12h30. Alors que la métropole est plongée dans un profond sommeil, je foule enfin de sol de Bora Bora. Voici plusieurs mois que j’attend ce moment avec impatience ; plusieurs mois que j’essaie d’imaginer la sensation que ça fait d’arriver dans un lieu que les occidentaux se représentent comme l’annexe du paradis.

Comment décrire cette île en des termes réalistes ?

L’arrivée en avion est tout simplement spectaculaire (pour info, se mettre du côté gauche de l’appareil) et la nature semble avoir concentré tout son savoir faire dans un espace d’environ 14 km de long du nord au sud pour 10 km de largeur. Vue du ciel, les couleurs sont saisissantes et feraient pâlir plus d’un peintre.

Les pieds sur le plancher des vaches, Bora Bora ne déçoit pas non plus. L’imagination elle-même serait incapable de générer une telle harmonie entre les éléments. Seule la nature connaît la recette subtile de la beauté. Une beauté à couper le souffle que l'île perdue au milieu du Pacifique doit à ses pics volcaniques (le sommet Otemanu culmine à 727m), sa végétation luxuriante, son immense lagon turquoise et son chapelet d’îlots bordés de sable blanc corallien.

L’arrivée à Bora Bora, c’est en fait un rêve les yeux ouverts.

Coucou tout le monde,

Ca y est le départ se fait de plus en plus proche (plus que trois jours) et ce n'est pas sans excitation que je démarre cette semaine dont je risque de me souvenir pendant un bon bout de temps.

Pour que vous puissiez continuer à avoir des petites news fraîches pendant ces cinq prochains mois, je me lance dans la rédaction de ce blog. Vous pourrez y trouver mes chroniques et petites expériences de la vie en Polynésie Française. Ce blog sera donc un bon moyen de réduire concidérablement la distance qui nous sépare...soit 15 700 km!!!